dimanche 15 août 2010

Photographing People

HS parle de, je note :
the shell, breaking it, getting into. Personal sphere around people. Ways to this: get up close, (closer than comfortable), wide angle. Prepare a 200 ISO 200 speed.
involvement. The subject's, will show the photographer's, of course. (Two to tango.)

Il parle des photos produites pour les assignments (the fun officiality, processoriality, of this). Curieusement: des mains, des cercles, les choses à ne pas couper; des dynamiques du torse et du regard; des patterns. "Strong". Composition. Diagonales.
Puis : de mettre les photos en série, ensuite. Parle d'avoir 6 livres en cours, sur des années. 40 ans à Coney Island. Mais il part au devant de "people", their stories, talking with them, getting to know them, the friends he has made. Photographing them for long sittings, on street meetings for more than 2 pictures, make appointments, go to their homes or their environment, an hour, two hours, return, serialize.
Ses "people", particulier. A la fois simple et en effet involved. The People with AIDS project. Comme il en parle, technique et gens, sang froid et chaud. Photographe et gen.

Une sensation après le workshop: que les visages se sont animés. Un moment dans la rue, je sens ce qui s'est passé, ce qui a glissé vers autre chose, c'est un apprentissage, du type de la visibilité, venu plus par la pratique demandée par H. que par les propos explicites du cours. Le visage des "strangers in the street" (objet proposé dans le class description, notion newyorkaise et américaine et périodisable dans l'histoire culturelle de la photo), ouvert, les "strangers" visibles comme des personnes - ce qui est différent des "gens". C'est bien ce passage que je cherchais, exactement. Impressionnant, ça. Acquis par le biais, à la fois hors champ mais bien pointedly, par la visée du cours.
Première fois, simplement, que je m'approchais de visages de personnes de si près, et que je regardais ce qu'il y a à voir. Voyant aussi qu'ils me regardaient back. (L'émotion ici : celle de ne pas être transformé en statue de sel, pas disparaître en miettes).
Ayant le plaisir de recueillir dans leur visage l'intranquillité de notre rencontre. Le questionnement, la timidité, le vertige local de toutes les possibilités d'événement d'une relation humaine.

Me souvenir, bien inscrire dans la mémoire du corps, aussi, l'instantané d'abîme, les minutes de dépression profonde, pendant la première séance d'assignment dans Bryant Park. Les genoux qui se dérobent, le plexus grésillant, la gorge hypersensible à l'air. Les chocs de tristesse.

Comme H. écoute les retours d'assignments, prend les remarques. Il les laisse là. Telles. Il les laisse exister. Résonner. ça peut être comme ça.

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