lundi 25 juillet 2011

MEP - accrochage été 2011

Pas une sortie du dimanche. Haunting. "L'Ombre de la guerre", produite avec une participation (de quel ordre?) de Science for Peace (Umberto Veronesi), en rapport avec la IIIème conférence mondiale Science for Peace en novembre à Bologne. Réseau italien pour le désarmement, aussi présent (informations chiffrées sur l'armement), et Alessandra Mauro pour Contrasto signant le blurb. Avec dédicace ou connexion épigraphique à Tim Hetherington, mort en avril dernier dans les conflits de Lybie.
Le photojournalisme. Les inventions de visibilité. Les grands-récits difficiles à contourner, du politique, des nations, des hommes (de la souffrance, des déchirements des deuils, des corps mutilés, de l'hébétude shell-shock, des extrêmes effectivement vécus). Les recherches, souvent déclarées, recherchées délibérément des photographiable, des side-steps de "l'actualité" : comment tracer les lignes d'intime, de connexion, de rentre présent, photographique. Et non l'image ; entre l'image.
Des déclarations régulières, aussi, sur donner à voir. L'impératif de ça. Y compris ce qui déborde l'actualité (retourner dans l'après, suivre après, par ex.).
Peu à entendre dans l'expo, son dispositif de communication, sur le ce-que-je-fous-là. Au-delà des Vraisemblables du reportage, doxa photographique éditoriale. Des chocs, par ex., d'y être (mais d'y aller?, d'aller y chercher un rapport photographique), de voir, de supporter la vue et la prendre, la destiner à. La rapporter. La photo comme communication, mais aussi.
L'histoire des "icônes culturelles" : Nick Ut au Vietnam etc. Les photos qui ont une histoire de pragmatique anti-militaire. Celles qui ont participé au retournement des "opinions publiques" sur le Vietnam, sur la Guerre du Golfe "chirurgicale", etc. Celles qui refont les nations aux moment de leurs refontes : les censures nationales de l'URSS, etc.

Le photojournalisme s'est ouvert récemment pour moi. La vigueur, héroïque (ce qui tend à fermer au contraire) mais vigueur. Il y a un effort pour aller écouter derrière la doxa du reportage, une barrière, mais il y a de la photographie. Evidemment.
Ses ressources dans l'histoire de la photo, et avec une fonction particulière de la photo de reportage elle-même. Ses cultures visuelles, éventuellement jusqu'à pictoriales (les grandes images de la pitié). Anthropologies profondes du visuel. Et la poursuite de ses frayages.

Jane E. Atwood. Ses entrées. "intrusions. Recherche des lieux photographiques. Comme Mary Ellen Mark (comme Arbus). Prisons de femmes, aveugles et écoles pour aveugles, rue des Lombards, premières vues du Sida, Haïti avant le tremblement de terre et retour après, les mines antipersonnel.
Ici aussi le discours est bloqué, limité -- par le commissariat? Citations rapportées sur la curiosité, l'envie de voir. Zone silencieuse sur le rapport photo. Pas signifiant?
La photo comme entrée, ici : "les moyens" sont peu "plastiques" (Beckett). Mais pour un donner à voir?

Génération de l'air : éclectique, avec des photos qui ont déjà marqué. 10 ans du magazine. Une "génération"? Exercice d'histoire de la photo, sur le contemporain. Soit. Valeur comme tentative. Ce qu'elle produit? Quelque chose de très suspendu.
Au moins, signe d'une existence éditoriale, française, de la photo (le blurb dit "photojournalisme", mais le sens est autre ici). Présente contemporaine avec d'autres entreprises elles-aussi relativement solides.

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