samedi 26 mars 2011

documentaries

documentaries, simplement.
L'énergie, la ressource, irradiant depuis ça.

fragilité

C. Boltanski, dans De la critique, nommant quelque chose qui est pour lui un objet explicité, construit, pour la sociologie pragmatique de la critique, mais aussi un caractère de sa contribution critique, cette délicatesse de l'attention, cette invention d'une qualité de l'attention anthropologique : sur la fragilité ["l'incertitude", d'accord, mais avec le mot on a basculé vers son fonctionnement, laissant la zone d'une intimité éthique] des institutions humaines. Des effets d'institution, que les grosses masses conceptuelles de la sociologie de la domination savent moins bien entendre et regarder jouer dans le fin des situations historiques.

La photographie, ce que j'en fais, ce pour quoi elle est précieuse : un mode de la fragilité, de l'émerveillement et de la panique (emmêlés dans un drama précaire, à temps très petit) que ça tienne.
A quoi ça tient. Toujours cette exclamation cette question. Les deux en même temps. Où.

dimanche 13 mars 2011

samedi 12 mars 2011

où la photographie

Je pense à des lieux photographiques. Curieusement, la photo qui n'a pas à passer par l'être là - par un être-là à la Chambre claire, où on peut jouir de pleurer les pertes - mais est déjà photographie quand elle génère ces imaginations, ces créations micropolitiques.
Comment ces espaces qui se forment, qui apparaissent - dérivations, variations, de la colonne, paginus, d'un récit psychanalytique personnel - forment un travail, une "oeuvre" (on peut déboucher sur ces grands mots, cut down to size, en passant par les backwaters, les mineur, les ici). La vie du truc. Etonnant.
S'agit des lieux où aller photographier. Où aller planter le regard, son exploration, ses points d'interrogation. Où aller "me" planter. Flotter, être flottée. Les nouvelles idées qui se forment, qui évoluent. Le façonnement que ça fait. Modelage.
Les galeries d'art, Chelsea cet été à New York, qui n'a pas été réalisé presque du tout - quelque chose a amorcé, par une seule visite, et différant de ce qui avait été imaginé (les dehors et non les dedans, les dialogues, portraits possibles, "photographing people" après le stage avec Harvey Stein), certainement tout autre que le fantasme d'une manière, un mode de vie. Un je-pourrais-vivre-comme-ça. "Projet" (Susana G.). Cette qualité de virtuel, qui ne relève pas d'une déception, d'un pas-fait. L'espace, la situation photographique y est déjà active. Accompagné de Seven Days in the Art World, Sarah Thornton, lui aussi frôlé seulement, presque une entrée, mais bien un rêve, une suite, un fil, commencés. En vie.

Puis hier me vient : faudrait que j'aille parcourir les galeries du Marais. Ou plus simplement, plus establishment, Faut que j'aille voir Communitas au Jeu de Paume, il y a un nouvel accrochage à la MEP, etc. Où germe, petite bascule, petit pas d'avancée, de continuation (plutôt : produire du continu, autre chose qu'un progrès) : le lisse, l'infiniment orthodoxe, dominant, splendeur du pouvoir, de lieux d'exposition comme le Jeu de Paume, la MEP, tout tranchants qu'ils sont. Tout infiniment vivifiants, écarquillants qu'ils ont régulièrement été et sont pour moi.
La séduction de ces espaces lissés pour un rapport de public hypercultivé : les espaces (simplement le pouvoir de disposer de ces m2), le blanc et ses codes, les cartels, les leaflets, la com, qui indiquent assez la puissance qui ronronne aussi en coulisses, dans l'épaisseur sociale derrière le plan de façade. Mon amour, ma passion pour ces espaces (j'y respire, en passion et en scrupule sociologique, écoutant ce malaise, ses zones de fissure, où me glisser, photographiquement) où j'aime le radical du blanc, du cadre, de la légende, de la dramatisation de l'oeuvre "scénographie", etc. Mon aise là, qui est une sociologie, la mienne et celle de la photographie now. (Pendant seulement la période de mon propre intérêt, ces quelques décennies, l'évolution impressionnante : je l'ai vue).

Penser à ça, le revolve, le regarder (chercher comment : c'est le revolving, Revolving Lights, Richardson), le pratiquer. Photographiquement en virtuel, et en clichés. Simplement la nature sémantique de la pratique photographique. Inventer des espaces (curieusement, le microscopique, la pauvreté, insignifiant et déjà connu usé, de l'invention contenue dans ces observations, ne réduisant pas leur qualité de sens-vie. Par la photo aussi, l'innocence de "me" laisser traverser ces zones d'interrogation, même well trodden and more).

Etre là, la réalisation ("actualisation" si on veut l'appuyer dans sa dynamique avec le "virtuel") d'y être : me planter là. Ces expériences politiques.
There's more here, à suivre.
Que, évidemment, la photo est indissociable de la façon dont on la montre, et du rapport de public. Qu'elle doit travailler jusque là.
(Martin Parr fait une première - je crois - "installation" quand il passe à un nouvel appareil qui le conduit au grand angle, et à la copie laser des tirages, sur papier A4 industriel, en grandes mosaïques à même les murs, panneaux. Où un ingrédient noté aussi, comme constitutif : le fait d'une exposition simultanée (possible au moins) dans des dizaines de lieux d'exposition, divers pays.)
Que la culture prenne la photo, et se déploie, s'augmente, se transforme, avec elle, well and good. Mais que la photo prenne la culture. Aussi. Et c'est de ce côté qu'il y a à. Cette interface.

dimanche 6 mars 2011

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people














And waiting : un mode du peuple, qui m'intéresse, par Beckett.

here

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