jeudi 22 avril 2010

Not Outing














Et le comique de l'autoportrait impossible. Toujours sur le bout du désir, du nécessaire ; et le comique de ne pas, qui est déjà le même mouvement que le fait que ça ne ressemble à rien ; I look like nothing. It's never a photo. (Well, stranger still, has been; the once.)
C'est ce que forme régulièrement l'expérience d'aller voir de la photo : l'envie d'y être, le fait d'y être, d'y être emportée invitée mobilisée, lancée. C'est sous cette forme : d'une exposition, d'un y mettre mon corps, d'un commencer par ici il faut il n'y a que ce point de départ.
(Je pense à ces jeunes femmes intrépides, américaines blanches bien nées toutes propres et minces qui envoient leur corps se dégingander dans les performances des sixties : féministes, artistes, activistes de tous poils : archivées en vidéos à elles @ centre pompidou.)

Contrairement à Michael von Graffenried, qui me remet dans le trajet hier (nouvel accrochage MEP), je ne dis pas "outing" mais "entrer" - bien que le contraire ne soit que de chemins différemment empruntés pour quelque chose qui se ressemble. Ou simplement qui me renvoie à quelque chose qui ressemble, (me), qui me revient.
La différence première est que je n'ai rien à montrer : je n'attends pas que quelqu'un se trouve au bout de la chaîne, qui verrait, qui voudrait voir. (Que je sois un point désiré par un regard.) Je n'attends jamais un monde, un public, a tribe. Je ne m'attends pas à une société, ma. Mais le désert. Point de fragilité. La société qui me semble accessible est seulement celle que j'ai à chercher, à arracher, à passer par un paiement infini, pratiquement impossible, insupportable : par une exposition, etc.

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